Monsieur Derhy, le Bachelor et le Master sont-ils vraiment en concurrence ?
« C’est en effet une question qu’on entend de plus en plus souvent, posée par les parents et les étudiants. Mais pour y répondre, il convient à mon avis d’analyser le comportement des bacheliers depuis plus de trente ans. Dans les années 80-90, l’intégration d’une grande école se faisait quasi exclusivement par le biais d’une classe prépa, puis une ouverture s’est faite à travers les admissions sur titres. Au milieu des années 2000, nous avons observé un engouement pour les écoles post bac en 5 ans qui représentent désormais plus du tiers de la quarantaine de grandes écoles délivrant le grade de Master. Et depuis quelques années, on constate l’éclosion des Bachelors avec plus de 35 cursus visés par le Ministère de l’Enseignement Supérieur mais moins de 5 à Paris ! »
Néanmoins les étudiants, chaque année, ont toujours le même souci de choix : Bachelor ou Master ?
« Beaucoup de jeunes (et leurs parents) se posent en effet la difficile question de savoir s’ils doivent faire un Bachelor ou un Master, c’est-à-dire choisir des études plutôt courtes ou longues. La question est bien sûr légitime mais en réalité ces deux programmes ont un positionnement différent et des objectifs pédagogiques spécifiques. Le premier a vocation à former des managers sur un cursus en 5 ans alors que le second, qui constitue le premier grade de l’enseignement supérieur européen, prépare de jeunes étudiants en 3 ans à une insertion professionnelle rapide. »
Les étudiants doivent regarder en détail le contenu des cours pour se faire une idée ?
« Absolument ! Dans un cursus en 5 ans les enseignements se veulent ouverts à plusieurs disciplines : les cours de management bien sûr, mais aussi les relations internationales, les sciences humaines... Bref, il s’agit de donner une vision à 360° d’une entreprise. Et pour cause, ce programme vise à former les managers de demain ! A contrario, le Bachelor est un programme qui prépare l’étudiant à une intégration rapide en entreprise sans passer par des étapes plus théoriques. Trois ans intenses de formation vont permettre à l’étudiant d’être directement opérationnel sur le marché du travail. Trois années prisées par les entreprises dans certains secteurs, comme l’industrie par exemple. »
En fait, l’étudiant doit avoir un projet professionnel défini afin de mieux choisir ?
« Effectivement, et c’était l’objectif initial du Bachelor. Dans la réalité, ce que l’on remarque est un peu plus complexe. Une majorité d’étudiants commence un Bachelor en se laissant l’option d’intégrer un Master après l’obtention du diplôme. C’est le même constat pour les étudiants inscrits en IUT qui poursuivent leurs études dans plus de 70% des cas, alors qu’à l’origine ce diplôme a une finalité professionnelle. »
Ce qui n’est pas forcément un mauvais choix stratégique en soi ?
« Non bien sûr, il s’agit dans ce cas de reporter la décision de la nature du diplôme recherché à dans 3 ans plutôt que de s’engager sur un cursus en 5 ans après le bac. Mais l’expérience étudiante vécue est forcément différente ! Outre des enseignements plus académiques et la transmission de méthodes de travail, les programmes en 5 ans permettent de vivre une expérience internationale plus longue, une vie associative plus riche mais c’est aussi l’assurance d’avoir un cursus bâti de façon homogène sur 5 ans en évitant les redondances. De plus, l’étudiant ne s’interroge pas sur la suite de son parcours après le bac+3 avec les inquiétudes qui en découlent sur la capacité à intégrer la formation de son choix. J’ajoute que sur le plan humain des amitiés plus fortes se tissent pendant cette période plus longue. »
Alors comment choisir au final ?
« Cela va dépendre de l’ambition de chaque étudiant. Il serait dommage que celui qui dispose d’un projet défini et de bons résultats académiques s’oriente vers un cursus Bachelor qui vise à former des techniciens, s’il a la capacité d’évoluer vers des fonctions managériales. A contrario, l’étudiant qui n’a pas d’objectifs encore assez clairs après le bac et qui a besoin d’être en confiance peut s’orienter vers le Bachelor. Quitte à revoir ses ambitions à la hausse après ces 3 ans et à poursuivre en Master. »
D’autant qu’à PSB, Bachelor et Master ont chacun des avantages de taille…
« Oui tout à fait et cela fait partie des atouts de Paris School of Business : proposer les 2 cursus ! Un Bachelor en 3 ans qui délivre un diplôme visé par l’Etat (encore peu fréquent à Paris) et un Programme Grande Ecole qui confère un grade de Master depuis 2005, doté également de 2 accréditations internationales, EPAS et AMBA. Les deux programmes offrent la possibilité de vivre une expérience internationale et sont proposés en français et en anglais. Tout est vraiment pensé dans l’intérêt de nos étudiants. Ils disposent de l’ensemble des cartes pour construire un parcours qui leur ressemblent. D’autant que l’alternance est proposée en 3ème année du Bachelor et sur les 2 ans du cycle Master. Dans ce cas, la formation est prise en charge par l’entreprise avec une rémunération à la clé pour l'étudiant ! »