L’alternance : un levier d’insertion pour les étudiants, et une valeur ajoutée pour les écoles

L’alternance : un levier d’insertion pour les étudiants, et une valeur ajoutée pour les écoles

Si aujourd’hui la plupart des Grandes Écoles mettent l’accent sur l’alternance, c’est que cette dernière représente un atout considérable, à la fois pour les écoles mais également pour les étudiants. Ces derniers appréhendent l’apprentissage différemment et en saisissent davantage l’intérêt.

Muriel Pénicaud, la Ministre du Travail, a confirmé en février 2020 l’évolution positive des chiffres de l’alternance pour l’année 2019. Ainsi, au 31 décembre 2019, on compte en France 491 000 apprentis, soit 50 000 de plus qu’en 2018. Cette tendance se confirme également au sein de Paris School of Business, où tous les masters 2 sont dispensés en alternance. Nous avons interrogé Aymeric Chomel, directeur adjoint de Paris School of Business, Zoé Bajzik, étudiante en M2 Marketing et Stratégies commerciales, et Pascal Picault, directeur du CFA Formaposte Ile de France et Sud-Ouest, afin de connaître leurs points de vue sur l’alternance.

Un atout pour les étudiants

Avec 1400 étudiants en alternance par an, Paris School of Business a souhaité faire de l’apprentissage un atout majeur au sein de ses parcours. L’école propose de l’alternance aussi bien pour le PGE que pour le programme Bachelor. Parmi les 16 Masters dispensés à Paris School of Business, 10 offrent de l’alternance sur les 2 années.

Pour Zoé, qui a réalisé son alternance chez Renault durant son M1, « l’alternance, c’est une réelle force pour les étudiants. Cela nous permet d’acquérir des compétences tout en poursuivant notre scolarité. Au moment d’entrer sur le marché du travail, ces 2 années feront la différence sur le CV par rapport à des élèves qui n’ont fait qu’un ou deux stages de 6 mois ». Elle ajoute : « Mes années de master m’ont beaucoup apporté. Durant mon M1 j’ai dû relever le challenge de la priorisation du temps. Cela demande un réel effort d’adaptation pour gérer cours et travail. Mais c’est très positif, car on peut appliquer de manière concrète les notions théoriques vues en cours ». Pour terminer, elle ajoute : « La partie financière n’est pas négligeable ; avoir l’opportunité d’étudier au sein d’une Grande École avec les frais de scolarité pris en charge par l’entreprise tout en touchant un salaire, c’est une motivation supplémentaire ».

Pour Aymeric Chomel, l’alternance c’est la professionnalisation anticipée. Il nous dit : « Cela permet à la fois à nos étudiants d’acquérir une expertise métier en étant au sein d’une entreprise et de faciliter leur insertion professionnelle. C’est la garantie de mettre en application les compétences au sein de l’entreprise pendant toute la formation qui est dispensée ».

L’accompagnement des étudiants

Afin d’accompagner au mieux ses étudiants, Paris School of Business s’emploie à établir des partenariats forts avec de grandes entreprises. Cette tendance est confirmée par Pascal Picault, qui nous dit : « Au moment où nous avons lancé l’appel au partenariat, c’est Paris School of Business (à l’époque l’ESG) qui avait été retenue car c’était l’école qui affichait la meilleure réponse par rapport aux besoins. De plus, le Master Management & Contrôle de Gestion de Paris School of Business dispose d’une vraie reconnaissance. Le contact très naturel que j’ai eu avec Armand Derhy (ancien directeur de Paris School of Business) a confirmé ce choix de travailler avec les étudiants de Paris School of Business. Mais c’est essentiellement la reconnaissance que possède Paris School of Business dans le monde du contrôle de gestion qui a entériné la volonté de travailler ensemble ». Le partenariat avec La Poste a une ampleur certaine, puisque l’entreprise forme chaque année en moyenne 40 étudiants de Paris School of Business, environ 200 en 6 ans.

Pour Aymeric Chomel, l’accompagnement des étudiants est une question essentielle : « Ce qui est important pour Paris School of Business, ce sont les partenariats avec les acteurs référents dans les différents secteurs sur lesquels nous intervenons ». Il poursuit en listant les actions mises en place par l’école pour accompagner les étudiants : « Il y la diffusion exclusive sur nos réseaux des offres d’alternance de nos partenaires, la tenue chaque année d’un Forum où étudiants et entreprises se rencontrent et échangent, la création d’une plateforme de mise en relation entre entreprises et étudiants, un large réseau Alumni, etc. Nous proposons des séminaires sur la création de CV et l’attitude en entretien, ce qui permet à nos étudiants d’être parfaitement calés le moment venu, et facilite l’obtention d’un contrat ».

À Zoé de rajouter : « C’est grâce à Paris School of Business que j’ai obtenu le poste chez Renault, notamment par le biais du Career Center sur lequel j’ai pu postuler en direct, puis passer les entretiens préliminaires. Renault est venu nous recruter directement à l’école. Dès que j’ai obtenu le poste, l’école a été très réactive pour créer mon contrat, tout s’est bien passé grâce au partenariat. Pour le coup, c’est entièrement grâce à Paris School of Business que je peux ajouter Renault à mon CV ».

Une force pour l’école et les entreprises

À n’en pas douter, l’alternance représente également une force pour Paris School of Business. Ainsi M. Chomel nous dit : « L’alternance est une force pour Paris School of Business nous permettant de faire le lien direct avec le marché de l’emploi. Nos alternants participent, pour partie, à nos conseils de perfectionnement et leurs retours d’expérience contribuent à l’amélioration continue de nos formations. Presque tous nos étudiants sont embauchés en CDI dans les 6 mois suivant leur diplomation, 91% d’entre eux avec le statut cadre ou assimilé. 56% des étudiants de M2 trouvent leur premier emploi avant la fin de leurs études, ce qui vient renforcer la crédibilité de l’école et démontre sa capacité à former des étudiants compétents au cours d’un parcours d’excellence ».

Pour M. Picault, l’apprentissage et La Poste est une histoire qui ne date pas d’hier. Il détaille : « La Poste a compris très rapidement que l’apprentissage était une force. L’accueil d’alternants est ancrée dans notre ADN ; faire marcher l’ascenseur social est essentiel pour nous. Les alternants renforcent les équipes et ont ainsi l’opportunité de se former. Cela correspond au projet social qui est d’offrir des opportunités. La vraie force est là : permettre à un jeune de se former sans payer sa scolarité et à terme, d’embaucher des collaborateurs compétents. C’est du gagnant-gagnant. »

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