Devenir fiscaliste des entreprises avec une école de commerce

La fiscalité des entreprises n’est pas un domaine réservé aux étudiants de droit : d’autres parcours existent. Plus orientés vers la finance et gestion d’entreprise ou encore l’expertise comptable, différents Mastères d’école de commerce permettent d’accéder à ce métier de conseil.

 


 


 

Quel est le rôle du fiscaliste d’entreprise ? 

Comme son nom l’indique, le fiscaliste d’entreprise est le conseiller spécialiste de la fiscalité. Il veille à la bonne application des obligations juridiques et fiscales de l’entreprise.

Il a pour mission de gérer et contrôler les finances de l’entreprise en matière fiscale : son but est de trouver le meilleur équilibre possible entre les obligations légales en matière d’impôt et les intérêts de son entreprise. Il est chargé de défendre la cohérence et la pertinence de ses choix, autrement dit l’optimisation qu’il a mis en place, lors d’un éventuel contrôle des administrations compétentes.

Rattaché à la direction fiscale, administrative ou encore comptable selon les cas, de l’entreprise, celui-ci a trois missions principales : 

  • Une mission de gestion fiscale

Le fiscaliste vérifie la bonne conformité fiscale des opérations financières en adaptant les particularités fiscales liées aux particularités de l’entreprise. Il contrôle bien entendu le règlement des différents impôts, cotisations et taxes. Il a également un rôle d’auditeur et évalue le risque fiscal futur de l’entreprise en fonction de ses activités à venir. Il est en charge de la préparation de contrôle fiscal éventuel afin d’éviter le redressement. Il a également un rôle d’analyste : il analyse et vérifie les comptes d’impôts consolidés et mesure les impacts des normes internationales.

 

  • Une mission de conseil

Il propose les stratégies fiscales optimales, effectue les déclarations fiscales et en assure leur reporting externe auprès des services administratifs concernés.

 

  • Une mission de veille et de communication

Il assure une veille juridique et fiscale permanente afin de suivre les évolutions des directives et leur application afin d’anticiper d’éventuels impacts et changements. Il peut également être amené à informer les collaborateurs concernés par la diffusion des ses analyses.

Les compétences et qualités du fiscaliste

Le fiscaliste des entreprises est un conseiller qui possède dans l’idéal la double compétence juridique et managériale et/ou expertise comptable. Il est capable de lire un bilan comptable, de tenir une veille active des réglementations en vigueur et de prendre en compte les spécificités de l’entreprise afin de guider des décisions stratégiques en matière fiscale.

En plus de ses compétences techniques en droit, procédures et normes, il doit posséder une bonne maîtrise des logiciels financiers spécifiques aux domaines. Il doit également détenir un bon niveau d’anglais juridique.

Parmi les qualités requises chez un bon fiscaliste, on peut aussi citer : 

  • Le sens de l’écoute et de la pédagogie,
  • La rigueur et l’esprit logique,
  • La capacité à prendre du recul,
  • Une bonne résistance au stress,
  • L’esprit d’analyse et de synthèse,
  • Des capacités rédactionnelles.

Le meilleur cursus : droit des affaires et management

Les fiscalistes d’entreprise sont issus de formation bac +5 dans l’une ou plusieurs des spécialités du droit des affaires, du management, de la finance et de la comptabilité d’entreprise. 

Les formations s’effectuent : 

  • Dans les Universités : Masters universitaires en Droit des Affaires (droit des sociétés, droit fiscal )
  • Au sein des écoles de commerce : Mastères et MBA en fiscalité, droit des affaires et conseil - finance - gestion d’entreprise, ou par un double diplôme école + droit fiscal
  • À l’école nationale des finances publiques (ENFIP)
  • En Institut d’études politiques (IEP) avec une spécialisation en droit fiscal
  • Par des certifications de spécialisation en fiscalité pour ce qui est de la formation continue.

Salaire et carrière du fiscaliste d’entreprise

On devient en général fiscaliste des entreprises après une première expérience de 3 ans minimum effectuée soit en entreprise soit en cabinet conseil. Celle-ci est nécessaire à la prise de responsabilité impliquée par ce type de poste. Par la suite il est possible d’évoluer au sein du domaine vers des postes proposant davantage de responsabilités comme ceux de Directeur de la fiscalité ou encore Directeur juridique et fiscal. Tous ces postes se situent en cabinet ou au sein de très grosses entreprises pour lesquelles la présence permanente d’un fiscaliste est nécessaire (plus de 500 millions d’euros de chiffre d’affaires).

Les salaires des fiscalistes en France varient entre 35 K € et 76 k € (avec une moyenne à 50 k €), ils comportent des parts variables qui peuvent les faire monter à plus de 100 k € annuels dans le cas d’entreprises de grande envergure.

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