Entreprendre, c’est saisir une opportunité
Dans son article paru dans The Conversation et co-écrit avec Richard Soparnot, Nizar Ghamgui, professeur associé en Entrepreneuriat et Stratégie à Paris School of Business – UGEI, tente de comprendre le processus d’imagination de l’entrepreneur, ou ce qu’il appelle l’« opportunité entrepreneuriale ». Comment devient-on entrepreneur ? Quel lien peut-on faire entre l’individu et l’opportunité ?
En se basant sur les Strong Structuration Theories, les auteurs montrent que l’entrepreneur mobilise différentes choses pour parvenir à cette « idée d’entreprendre » : l’habitus, tel que défini par Bourdieu, les structuralités internes en termes de position sociale, d’expériences académiques ou professionnelles, le réseau familial ou des amis, etc.
L’entrepreneur interprète ce qui se passe dans son environnement externe ainsi que les évolutions ou contradictions structurelles associées afin d’y déceler une opportunité de créer.
Dans l’article tiré de The Conversation, les auteurs étudient trois cas, dont celui d’une jeune entrepreneure qui se déplace en fauteuil roulant. Après avoir observé et subi des coûts de transports très élevés en raison de son handicap, elle a décidé de créer Wheeliz, un service de location de voitures qui s’adresse uniquement aux personnes à mobilité réduite.
Comme expliqué par M. Ghamgui, « elle a su mobiliser ces structures internes pour comprendre et interpréter ces contradictions structurelles comme une opportunité. C’est donc un processus vraiment personnel d’interprétation ».
Mais ce processus d’internalisation est-il à la portée de tout le monde ? Comment développer cette capacité d’entreprendre et d’analyser son environnement afin d’y déceler des opportunités ?
Paris School of Business : concrétisez des projets de création d'entreprise grâce à un incubateur
À Paris School of Business, les étudiants ont la possibilité de se diriger vers une formation entrepreneuriale en intégrant le Master Entrepreneuriat et Business Development.
À travers la spécialisation « Entrepreneuriat », les étudiants de Paris School of Business ont la possibilité d’évoluer dans tous les organes de l’entreprise. Ils apprennent à appréhender différentes fonctions afin d'en comprendre les mécanismes et de maîtriser les principaux outils ainsi que les techniques du management.
Grâce à un incubateur mis en place par l’école, les étudiants de Paris School of Business peuvent mettre en oeuvre une idée ou une opportunité d’affaire grâce à cette structure qui les accompagne, les oriente et leur permet de faciliter l’accès à un réseau professionnel, à des structures de financement, des formations, dans l’élaboration de leur business plan, etc.
« En parvenant à connaître et analyser les étudiants, ou futurs entrepreneurs, nous pouvons leur proposer un accompagnement personnalisé. Ils n’ont pas tous les mêmes compétences ou capacités. C’est pourquoi il est important de leur proposer un accompagnement individuel, pour leur apprendre à interpréter ce qui se passe dans leur contexte et comment ils peuvent imaginer ça comme une opportunité », Nizar Ghamgui.
Mais la formation ne vise pas uniquement la création d’entreprise. Elle a également pour but de sensibiliser les étudiants à l’importance de l’entrepreneuriat et à son impact sur le tissu économique actuel.
Du « besoin d’être utile, de servir l’intérêt général »
De son côté, Marc-François Mignot-Mahon met en avant l’importance des entrepreneurs dans la construction du monde moderne et propose de repenser le statut d’entrepreneur pour mieux servir l’intérêt général.
À l’occasion de la conférence Bpifrance Inno Generation du 10 octobre dernier, le Président Monde de Galileo Global Education, n°2 mondial de l’enseignement supérieur, revient sur la nécessité des entrepreneurs dans le monde.
« Le monde moderne, actuel, est fait par des créateurs, des chefs d’entreprise, des entrepreneurs », qui par leurs actions servent l’intérêt général en remédiant à des contradictions structurelles, telles qu’illustrées par le cas du transport des personnes à mobilité réduite. En saisissant ces opportunités, les entrepreneurs répondent à des besoins d’intérêt général.
Marc-François MIGNOT MAHON, Président Monde de Galileo Global Education à Bpifrance Inno Generation
Mais voilà, les entrepreneurs sont bien souvent perçus par le reste de la population comme les membres d’une élite qui agissent dans leur propre intérêt. Ou comme le dit M. Mignot-Mahon : « Les citoyens ont le sentiment que les entreprises le font pour elles-mêmes, leurs actionnaires, leurs dirigeants, mais pas dans l’intérêt général ».
Ceci, il l’appelle « la 2ème grande fracture moderne : celle des super-élites et du commun des mortels ». Alors pour changer ce paradigme, il propose de créer un nouveau statut d’entreprise qui permettrait de « réconcilier l’aventure individuelle, l’entreprise privée et l’intérêt général : l’entreprise d’intérêt général à profit limité ou société anonyme d’intérêt général à profit limité ».
Ce que propose Marc-François Mignot Mahon, c’est tout simplement de revenir aux bases de l’entrepreneuriat, tel que présenté par Nizar Ghamgui : une opportunité saisie par un individu capable d’analyser son environnement pour en combler les failles et servir le plus grand nombre.
L’entrepreneuriat vous intéresse ? Vous aussi vous aimeriez créer votre entreprise pour apporter des solutions à notre société ? Apprenez à analyser et interpréter votre environnement grâce au Master Entrepreneuriat et Business Development de Paris School of Business.