Il est auteur de « Le mirage du Gaz de schiste », Editions Max Milo
La crise ukrainienne va-t-elle favoriser l’explosion du gaz de schiste en Europe?Revoilà le gaz de schiste. Ce mercredi se tient la session du conseil de l’énergie UE/Etats-Unis à Bruxelles qui réunira le secrétaire d’Etat américain John Kerry, présent à Bruxelles pour une réunion de l’OTAN, la représentante de la diplomatie européenne Catherine Ashton, le commissaire à l’Energie Gunther Oettinger et Daniel Poneman, vice-ministre américain de l’Energie. Un atelier de réflexion pour envisager l’avenir de l’Europe sans dépendance au gaz russe. Un moyen également pour la Maison Blanche d’isoler Vladimir Poutine. Et une porte ouverte sur le gaz de schiste. Obama entrebâille la porte du gaz de schisteLa crise ukrainienne a ouvert la question de la diversification de l’approvisionnement. Il paraît nécessaire de casser l’hégémonie du gaz russe pour l’Europe. Les Etats-Unis, si le traité de libre-échange euro-américain est conlu, pourraient donc faciliter leurs livraisons de gaz américain, principalement de schiste, sur le Vieux continent.Mais, pour l’heure, le président américain n’a pas donné d’assurances à la Commission européenne, qui demande un meilleur accès au gaz de schiste américain. Car Obama est coincé aux Etats-Unis entre ceux qui veulent garder le gaz de schiste bon marché -pour favoriser la compétitivité du pays- et ceux qui veulent être libres de l’exporter.Tout en reconnaissant le besoin de coordination, le président a rappelé aux Européens que c’était d’abord à eux de diversifier leurs ressources. La France, le gaz à partMais dans l’Hexagone, la fracturation hydraulique, ou fracking, technique contestée d’exploitation du gaz de schiste, reste un sujet tabou. «En France, avec 15 % d’approvisionnement gaz et pétrole, la question ne se pose pas a priori, affirme l’économiste Thomas Porcher. De plus dans le cadre de notre transition énergétique, nous allons entrer dans une période de baisse de la demande plus qu’une diversification de l’offre.»«Toute cette histoire avec Gazprom est un épouvantail. C’est juste une raison pour rouvrir le débat sur le gaz de schiste. Si demain les Russes coupent le robinet, et que nous remplaçons cette énergie par le gaz de schiste, il faudrait de toute façon au moins cinq ans avant d’en profiter», affirme l’économiste.... Lire la suite de l'articleEn savoir plus sur le professeur de l'école de commerce