Missions et métier du chasseur de tête
Il est possible de présenter le chasseur de tête comme une version spécialisée du recruteur, en ajoutant que ses recherches concernent particulièrement les postes à haut niveau ou les profils rares.
En effet, un mauvais recrutement peut mettre en péril l’entreprise. D’abord d’un point de vue financier (un mauvais recrutement peut coûter plusieurs dizaines de milliers d’euros), mais également d’un point de vue organisationnel et relationnel, car un turn over trop fréquent ou encore un poste essentiel vacant ou mal pourvu est susceptible de déstabiliser une équipe, un service, une direction.
Le recrutement est ainsi un point crucial dans le fonctionnement de l’entreprise. Le chasseur de tête intervient là où le coup manqué aura un coût trop élevé à payer pour l’entreprise : postes à haut niveau de responsabilités, et/ou pénuriques (et qui nécessitera alors d’aller recruter une personne déjà en poste dans une autre entreprise). Celui-ci a pour mission, après étude poussée des besoins de l’entreprise et du profil recherché, de trouver le meilleur candidat. Pour cela il va s’appuyer sur son expertise dans le domaine concerné afin de sélectionner les personnes qui correspondent le mieux aux demandes du poste, et les approcher. Le chasseur de tête s’intéresse également, et pour les besoins de sa mission, à des personnes déjà en fonction. Contrairement au recruteur qui va mettre en place des pipelines pour sourcer et amener à lui des candidats en volume, le chasseur de tête a une approche directe, individualisée et confidentielle vers le candidat.
Les différentes étapes de la mission du chasseur de têtes :
- Étude poussée de la demande de l’entreprise commanditaire
- Sourcing des profils
- Approche stratégique (individualisée et confidentielle) des potentiels candidats
- Rencontre et/ou échange afin d’affiner le profil
- Proposition à l’entreprise
Qualités et profil du chasseur de tête
Le chasseur de tête appuie toute sa stratégie sur sa connaissance sectorielle du marché et sa capacité à approcher des profils souvent déjà en poste. Il connait les noms et états de service des managers, responsables et directeurs talentueux, ainsi que leur parcours et est capable de trouver l’approche qui leur correspondra le mieux en présentant le poste qu’il a à pourvoir de la manière la plus parlante pour chacun d’eux. Il a un bon esprit d’enquête et d’analyse pour débusquer des talents dans des secteurs complémentaires ou des entreprises prometteuses.
Le chasseur de tête doit avoir de nombreuses cordes à son arc :
- Réseau et contacts étendus
- Sens de l’analyse et compréhension fine des enjeux d’un poste et de son recrutement
- Capacité à identifier des profils, des personnalités et des spécialités
- Capacité à convaincre, à intéresser
- Anglais
- Maîtrise des réseaux sociaux et des outils digitaux
Formation et études pour devenir chasseur de tête
Le chasseur de tête est généralement de niveau bac + 5, il recrute en effet principalement des cadres dirigeants et doit donc être en capacité de connaître leur vie professionnelle, les enjeux de leurs postes et en général le fonctionnement de l’entreprise ainsi que les relations interpersonnelles. Ainsi il a tendance à être issu des grandes écoles de commerce, et des instituts d’études politiques, ces établissements étant également propices à la constitution d’un réseau de connaissances professionnels de haut niveau.
- Diplôme de grande école de commerce, ou d’ingénieur
- Diplôme d’IEP
- Masters en management, gestion des ressources humaines, ou sciences sociales ( sociologie, philosophie, psychologie) appliquées aux ressources humaines et/ou à l’entreprise
Salaire et opportunités de carrière du chasseur de tête
En France, les salaires des chasseurs de tête oscillent entre 28 K et 38 K € annuels pour un junior, puis de 40 K à 75 K € pour un chasseur expérimenté. À ces rémunérations s’ajoutent également des bonus et primes. Les fourchettes de salaire sont variables en fonction de la structure de travail du chasseur de tête et des misions qu'il mène.
Ce métier peut s'exercer au sein d’un cabinet, dans ce cas le partage d’informations avec les autres chasseurs de tête et recruteurs facilite le travail, ou sous un statut indépendant. Il sera possible pour lui de faire évoluer son travail en qualité et de recruter pour des postes de plus en plus importants, il peut également créer sa propre structure.