Mergers & Acquisitions : un métier d’experts

L’activité de Mergers and Acquisitions (aussi appelée en français Fusion-Acquisition) constitue un point crucial de la stratégie de déploiement de l’activité d’une entreprise. Par sa complexité et le stress qu’elle implique, choisir cette voie nécessite des connaissances expertes dans le domaine de la finance ainsi qu'une grande capacité de résistance au stress.

Qu’est ce que la Fusion-Acquisition, Fusac ou M&A ?


Cette activité au nom prestigieux, considérée comme la prérogative des grandes banques d’affaires et d’investissements, permet à l’entreprise de se renforcer sur son propre marché ou sur un secteur différent.

Cette opération financière complexe consiste pour une ou plusieurs entreprises dans le rachat d’une ou de plusieurs autres entreprises. L’opération fait grossir le groupe et vise différents objectifs en permettant de regrouper les activités, d’ouvrir un accès à de nouveaux marchés (en terme d’activités, de produits mais également à l’échelle géo-stratégique), de se doter de nouvelles compétences, etc.

 

Quels sont les trois types de fusion ?

Il existe trois types de fusion-acquisition :

  • Horizontale (l’entreprise a la même activité que celle qu’elle rachète),
  • Verticale (l’entreprise rachetée fait partie du circuit de production/ d’activité, en amont ou en aval de l’entreprise acquéreuse),
  • De conglomérat (rachat d’entreprises de secteurs différents).

Elles peuvent aussi être nationales ou transnationales, impliquer la disparition totale de l’entreprise cédée ou au contraire son maintien dans certaines mesures.

 

Pourquoi les entreprises font des fusions-acquisitions ?

Les entreprises procèdent à des fusions-acquisitions pour diverses raisons stratégiques. Cela peut inclure l’amélioration de la chaîne de valeur, l’acquisition de compétences complémentaires, la pénétration de nouveaux marchés, et le renforcement de la position concurrentielle. La société absorbante vise souvent à obtenir un contrôle total de la cible, à optimiser les fonds propres et à maximiser les retours pour les actionnaires de l'entreprise et les actionnaires de la cible par le biais d’échange de titre ou d’actionnaires par dividendes.

L’objectif peut également être la création de conglomérats, où la nouvelle entité bénéficie d’une diversification des risques et d’une position plus solide sur le marché. Le cadre d'une fusion comprend souvent des analyses approfondies des aspects commerciaux, juridiques, et financiers, impliquant des acquéreurs potentiels tels que les acquéreurs industriels et les acquéreurs potentiels après filtrage.

Qualités et compétences du conseiller M&A

Intuition, sens du risque, écoute et qualité de négociateur sont les caractéristiques d’un bon conseiller en fusion-acquisition. Cette fonction requiert, comme de nombreux métiers de la finance et du commerce, une vision certes fondée sur un sens aigu des chiffres et une culture du résultat mais il s’agit aussi et avant tout de mettre en lien les différents aspects d’un marché afin d’en pressentir les opportunités. Détecter la bonne orientation de développement tout en ayant une parfaite connaissance de la situation des potentielles entreprises cibles du secteur ou hors secteur, afin de renforcer ou élargir l’entreprise acquéreuse est l’objectif du conseiller en fusion acquisition.

Le spécialiste M&A maîtrise, dans l’idéal, les différents secteurs d’expertises concernés par les opérations de fusion-acquisition : 

  • Finance
  • Droit
  • Commerce
  • Comptabilité
  • Anglais professionnel

 

Les qualités inhérentes au conseiller FUSAC : 

  • Une grande culture économique et boursière,
  • Une bonne culture politique, et internationale (géo-stratégique),
  • Le sens du risque, 
  • Des facultés d’intuition alliées à un esprit business,
  • Un bon sens du contact, et de la pédagogie,
  • De grandes capacités de négociation.

Quel diplôme pour devenir conseiller en Fusion-Acquisition ?

Les professionnels de la Fusion-acquisition sont issus des Masters et Écoles les plus réputées dans le domaine de l’analyse financière. École de commerce, école d’ingénieur ou université, ces diplômes peuvent se trouver dans différents types d'établissements. En outre, la qualité du travail du conseiller M&A proviendra évidemment de sa personnalité, de la passion et de l’implication qu’il mettra en œuvre.

 

Université : les Master de Droit et Fiscalité des Entreprises, Droit des affaires ou Droit bancaire. Il existe également un Master spécialisé dans le domaine, le M2 Fusion & Acquisitions de Paris- Saclay.

En école de Commerce : Mastère, MS et MBA du domaine de la finance et de l’audit.

En école d’ingénieur : ingénierie financière et analyse et macro-économie.

 

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Comment travailler dans la fusion-acquisition ?

Les conseillers M&A se situent au sein des services juridiques et fiscaux des grandes entreprises, des banques ou des PME, ainsi que des fonds d’investissement.

En matière de Fusion-Acquisition, on trouve deux principaux types d’acteurs. Ceux-ci détiennent les ressources en connaissances, compétences et personnel, et sont capables de mener à bien l’opération :

  • Les banques d’affaires : les grandes banques d’affaires sont mandatées par les groupes afin de procéder à l’étude de la fusion-acquisition et principalement d’évaluer l’entreprise cédée.
  • Les cabinets d’audit : les cabinets d’audit sont également missionnés pour l’étude des sociétés visées par une M&A. Ils procèdent à de nombreux types d’analyse financière et évaluent les perspectives et les risques.

Ces structures spécialisées sont secondées par d’autres acteurs aux actions complémentaires : cabinets d’avocats spécialisés en droit des sociétés, agences de communication, lobbyistes.

 

Salaire et opportunités du domaine de la FUSAC

Le salaire brut mensuel d’un débutant conseiller en Fusion & Acquisition tourne autour des 4 000 euros mensuels. Il peut, bien sûr, largement évoluer en fonction de l’expérience et de la structure qui l’emploie, ainsi que des opérations menées.

Durement impactée par la crise de 2008, cette activité a repris avec dynamisme depuis plusieurs années, et les profils haut de gamme qu'elle recrute trouvent facilement des opportunités d'évolution et de diversification (la FUSAC est une activité prenante, comme pour le trading, il n'est pas rare de voir les spécialistes se tourner vers d'autres aspects de leur métier après plusieurs années). Les carrières des conseillers FUSAC peuvent évoluer vers de nombreux domaines du secteur bancaire et du conseil en entreprise à une échelle internationale : Transaction service, Financial advisory, banque d’investissement.

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