Les dépenses liées à la transformation numérique explosent
Le Guide des dépenses semestrielles et mondiales des petites et moyennes entreprises d’ID fournit des détails sur les dépenses liées à la transformation numérique. IDC considère que 59 % des entreprises sont encore à une étape intermédiaire de leur transformation ou dans une impasse numérique. Selon le cabinet, les dépenses en transformations digitales atteindront 1.700 milliards de dollars dans le monde, soit une hausse de +47 % par rapport à 2017. Autre observation soulignée : d’ici à 2019, les entreprises transformées génèreront plus de 45 % de leurs revenus grâce aux business modèles du « futur du commerce ». Enfin, IDC prédit que d’ici la fin de l’année 2018, au moins 40 % des organisations auront une équipe numérique entièrement staffée et non plus une seule et unique direction dont l’objectif est d’accélérer l’initiative de la transformation. En 2018, la transformation digitale devrait donc continuer de secouer profondément les entreprises. En effet, les investissements se comptent désormais en billions de dollars. IDC France précise que les secteurs de la vente, de la santé, de l’assurance et des banques sont ceux qui auront la croissance la plus soutenue en matière de dépenses consacrées à la transformation numérique. Concernant le secteur de la technologie, les infrastructures cloud, les services métiers et le développement des applications seront les catégories les plus actives lors des cinq prochaines années. Ces dépenses auront logiquement des conséquences sur l’emploi.
85 % des emplois de 2030 n’existent pas aujourd’hui
La révolution numérique est bel et bien en marche. Un rapport de Dell et de l’Institut pour le Futur indique que 85 % des emplois de 2030 n’existent pas aujourd’hui. Effectivement, l’automatisation et la robotisation devraient progressivement supplanter et moderniser de nombreuses corporations. Les experts à l’origine de cette étude précisent que les pays développés s’apprêtent à entrer dans la seconde phase du développement numérique qui mènera à la généralisation de l’intelligence artificielle. Celle-ci sera en mesure d’analyser et interpréter les données, de proposer des solutions et les exécuter. L’étude démontre également que la révolution digitale va induire une mobilité accrue des travailleurs. Le Bureau du Travail américain estime que les étudiants d’aujourd’hui passeront par 8 à 10 emplois. La capacité à acquérir à un nouveau savoir sera alors déterminante et plus valorisée que le savoir déjà acquis. Le rapport ajoute que ces mutations importantes risquent de créer de grandes incertitudes. En effet, selon un sondage réalisé par Dell auprès de 4 000 dirigeants, près de la moitié d’entre eux ne sait pas à quoi ressemblera leur industrie d’ici trois ans. Cependant, si les évolutions de l’économie inquiètent de nombreux décideurs, certains les perçoivent davantage comme une opportunité compétitive.
La transformation numérique, une opportunité pour les entreprises ?
Le cabinet de conseil McKinsey a évalué la valeur économique potentielle d’un déploiement des technologies numériques en enquêtant auprès de 500 entreprises. Le numérique représente près de 5,5 % du PIB de la France. D’ici 2020, le pays pourrait accroître la part du numérique dans son PIB de 100 milliards d’euros par an. Les entreprises françaises doivent donc s’adapter à ces mutations. Elles ont d’ailleurs de nombreuses raisons d’accélérer leur mouvement. En effet, les consommateurs ont déjà modifié leurs habitudes en plébiscitant les nouveaux usages numériques (smartphone, services bancaires en ligne, achats sur Internet). Le rapport précise que le numérique est potentiellement le premier contributeur à la croissance française, sa valeur ajoutée étant estimée à 110 milliards d’euros. Saisir les opportunités du numérique permet par ailleurs de profiter d’un gisement important de compétitivité et de croissance : la révolution numérique permettrait jusqu’à 40 % d’amélioration des marges opérationnelles. Enfin, le cabinet McKinsey ajoute que la mutation numérique est à l’origine d’une révolution industrielle qui n’arrive que tous les 100 ans. Les entreprises ont tout intérêt à saisir cette opportunité qui ne se représentera peut-être pas une deuxième fois.